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7 mai 2011
daniel

A propos de Daran

1961.

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Sur les berges de la Garonne, à l’ombre de la place du Capitole de Toulouse, Gérard DARAN entre aux Beaux Arts à l’âge de 16 ans. Il suit une formation académique, spécialisée en dessin et techniques picturales, dirigée entre autres par les enseignements précieux de Mrs SCHINTONE et PAGES. Il poursuit son apprentissage aux Arts décoratifs de Strasbourg puis aux Beaux Arts de Paris.

Il s’installe dans la capitale à la fin des années soixante pour favoriser des rencontres et tracer sa vie artistique. La découverte d’œuvres, en particulier de Bellmer, Klimt, Delvaux, Schiele, détermine sa démarche. La première exposition se prépare à Saint Germain des Prés, au mois de mai 68. Un léger contre temps bouscule son planning…

Par la suite, se succèdent quelques expositions à Bordeaux, Toulouse, Düsseldorf, Tokyo.

Sa production artistique trouvera ancrage en Belgique dans les années soixante dix et particulièrement à Bruxelles grâce à la confiance que lui porte Mr Paul IDE. Il verra en DARAN une force unique de création. Cette collaboration a permis l’instant privilégié de partager sa passion avec la musique, les mots de Léo Ferre et Jacques Brel.

Après une dizaine d’années riches en évènements et voyages, son travail esthétique s’épanouit. Sa palette de couleurs s’ouvre, ses tableaux se parent d’une lumière nouvelle, fruit de ses propres recherches. Le pictural et le graphique se conjuguent par un geste déterminé sur la surface de la toile, sublimant l’approche formelle du corps. La facture se densifie, la matière se déploie.

Dès lors, l’intimité, la sensualité, l’érotisme seront les garants de sa quête artistique qu’il déclinera avec élégance et raffinement…jusqu’à ce jour

Racine

Le travail du corps nu occupe une place prépondérante dans l’œuvre de l’artiste. Qu’est-ce qu’un nu pour Daran ? C’est une matière. Il l’affectionne depuis ses débuts et il l’exploite sous divers aspects techniques et plastiques tels : la gravure, le dessin, l’aquarelle, la lithographie, la peinture. Par ailleurs, le thème principal qui se dégage de sa production paraît considérer l’Homme comme un être emprunt de pureté, effleurant l’idéalisation -au sens grec- de la représentation.

Il devient.

Les premières séries réalisées à la plume et à l’encre noire témoignent davantage d’un voyage intérieur attribué à une introspection de l’artiste. Le spectateur voyage dans un labyrinthe où cohabitent rêves et songes.

Avec le temps, il se concentre sur la représentation de la chair par un biais qui pose la question de l’incommunicabilité et de la solitude. Cela le conduit au moteur de sa création, son œuvre se personnifie dans la peinture et le modèle observé.

Faut-il regarder « son nu » comme un objet ? Nous ne pouvons nous empêcher d’associer le thème du nu à celui de l’érotisme. Il manipule avec justesse le jeu de la nudité en l’élevant au rang d’une esthétique artistique. Le regard s’affine dans une complicité, comme un geste de séduction.

Alors l’objet devient désir.

Daniel Marino

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